La Fédération Française d’Equitation a publié le nouveau règlement général des compétitions, ainsi que les règlements propres à chaque discipline équestre.
Le nouveau règlement général des compétitions 2026 et les autres règlements dédiés à certaines disciplines équestres s’appliquent à compter du 1er septembre 2025.
A ce jour, des disciplines comme le moutain trail, le ride and run, le western, le polo, le para-attelage, entre autres, n’ont pas vu leur règlement actualisé.
Le règlement général des compétitions 2026 est consultable via ce lien : Règlement général des compétitions 2026.
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Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de signaler une augmentation des tarifs de la licence pratiquant de la Fédération Française d’Equitation.
A compter du 1er septembre 2025, le prix des licences évolue comme suit :
- Junior : de 25 euros à 29 euros.
- Sénior : de 36 euros à 40 euros.
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S’agissant des changements pour la nouvelle saison de compétition 2026 par rapport à la saison 2025, la lutte contre les atteintes au bien-être des poneys/chevaux est au cœur du nouveau règlement général des compétitions.
Pour rappel, toute brutalité, cruauté et mauvais traitement à l’égard des poneys/chevaux sont proscrits et éliminatoires sur décision du président de jury.
Le mauvais traitement peut se définir comme le fait d’infliger, intentionnellement ou non, une souffrance ou un inconfort inutile à un poney/cheval.
Dans le règlement général, est notamment considéré comme une utilisation excessive des éperons et/ou de la cravache le fait de l’utiliser plus de 5 fois au cours d’un même test ou d’une même épreuve, ou d’effectuer toute action similaire, à l’appréciation du jury.
Les membres du jury doivent apprécier la nature de l’utilisation et faire la différence entre une action brutale qui doit être pénalisée, sans comptabiliser les actions, et une utilisation modérée envers le poney/cheval qui peut être admise.
Dans tous les cas, un cavalier ne peut pas utiliser sa cravache en levant le bras au-dessus de la ligne de l’épaule.
A l’issue du test, l’utilisation des aides artificielles n’est plus autorisée. Le jury peut mettre un avertissement dans ce cas.
S’agissant des traces de sang sur le cheval/poney, est considéré comme un mauvais traitement la présence de traces de sang frais sur les lèvres, dans la bouche ou sur les flancs.
Une trace de sang issue d’une piqûre d’insecte n’est pas éliminatoire.
Pour tous les autres cas de trace de sang, la décision d’éliminer ou non appartient au Président du jury.
Pour les règles relatives à la protection sanitaire via les vaccinations, l’absence de vaccination rhinopneumonie entraîne pour conséquence l’interdiction pour l’équidé à concourir.
Cette obligation de vaccination est ainsi étendue aux catégories Amateur.
A partir du 1er janvier 2026, en cas d’absence ou de défaut de vaccination le contrôle doit être notifié par l’officiel de compétition des deux manières suivantes :
- Sur la page « Contrôle de l’identité de l’animal » du livret de l’équidé, uniquement par la mention « absence de vaccination » ou « défaut de vaccination » et la date du contrôle ;
- Sur FFE Compet/FFE Club SIF lors de la saisie des résultats : l’équidé ne peut plus être engagé.
L’interdiction est levée suite à la justification d’une vaccination conforme au protocole de primo vaccination auprès de la Fédération Française d’Equitation.
Une primo vaccination incorrecte est considérée comme une absence de vaccination.
En l’absence de vaccination, l’équidé n’est pas autorisé à concourir et doit quitter le site de concours.
En cas de défaut de vaccination, l’équidé est uniquement autorisé à concourir sur le concours au sein duquel le contrôle a été effectué, l’équidé est déclaré en défaut de vaccination.
L’équidé sera bloqué pour les futurs engagements.
Il pourra être de nouveau engagé seulement après avoir justifié d’une vaccination conforme auprès des services de la Fédération Française d’Equitation.
Dans la partie relative aux sanctions, la troisième mise à pied est supprimée.
En cas d’amende prononcée par la commission disciplinaire ou liée à une épreuve à laquelle il a participé ou de frais dus à un organisateur pour quelque motif que ce soit (contrôle antidopage positif, défaut de vaccination, non présentation « no-show », entre autres), tout cavalier participant à une compétition de la Fédération Française d’Equitation ou sélectionné en compétition internationale s’engage à payer.
La Fédération Française d’Equitation peut cumulativement et jusqu’au complet paiement de l’amende :
- Prélever directement les sommes dues sur le compte engageur ;
- Interdire l’équidé de compétition internationale et nationale ;
- Interdire le cavalier de compétition internationale et nationale.
En matière de droit à l’image, les dispositions ont été remaniées.
Dorénavant, le cavalier et le propriétaire du cheval participant aux compétitions de la Fédération Française d’Equitation ou sélectionnés pour des compétitions internationales autorisent expressément la Fédération Française d’Equitation, ses mandataires, ses partenaires actuels ou à venir, à utiliser l’image du cavalier et du poney/cheval en question à des fins de promotion et d’information des activités de la Fédération Française d’Equitation.
Cette autorisation est donnée, sans toutefois s’y limiter, en vue de la reproduction, imprimée, numérique ou vidéo, la représentation et l’exploitation de ces images, par tous modes et procédés connus ou inconnus à ce jour, sur tous supports et en particulier tous documents de promotion autorisés par la Fédération Française d’Equitation y compris sur son site internet, en tous formats dans le monde entier, intégralement ou partiellement, et ce pendant toute la durée pour laquelle ont été acquis les droits des auteurs des photographies, y compris tous renouvellements de ces droits.
Un nouveau paragraphe a été ajouté dans le règlement général des compétitions afin de préserver la santé des pratiquants.
Ainsi, le constat par un professionnel de santé d’une commotion cérébrale entraîne automatiquement l’arrêt de l’activité équestre en compétition pour le cavalier concerné jusqu’à la fin de la compétition en cours.
Toujours en matière de santé et de sécurité, le Président du jury se voit doter d’une nouvelle attribution : celle de veiller à la sécurité des concurrents et des poneys/chevaux.
Quant au commissaire au paddock, il a notamment pour mission de veiller à ce que tout élément dangereux soit immédiatement retiré ou remplacé.
Une précision est portée sur le règlement général pour la saison 2026.
Il s’agit de l’interdiction des téléphones portables au paddock s’ils sont tenus en main par le cavalier à poney/cheval.
Poursuivant sur les dispositions relatives à la sécurité, l’accès aux terrains de concours, clos et délimités, et aux terrains d’échauffement est interdit au public, sauf autorisation du jury, et aux chiens.
Des mesures relatives à la phase de récupération des équidés sont dorénavant prévues, puisque l’organisateur doit désormais prévoir un espace, dédié ou non, accessible dès la sortie de piste pour permettre la récupération active des poneys/chevaux après l’épreuve.
Pour la sécurité des équidés, il est prévu que les boxes loués dans le cadre des compétitions sont fournis propres : soit sans litière, soit avec une litière neuve.
L’organisateur précise ces éléments, ainsi que les tarifs, sur le programme du concours.
Dans la partie relative à l’engagement, la responsabilité de l’engageur est renforcée.
Ainsi, le titulaire du compte engageur peut être tenu pour responsable des faits contraires aux règlements commis par ses licenciés ainsi que par toutes personnes les accompagnant.
Pour le déroulement des concours, le tableau d’affichage doit désormais comporter le listing de départ des concurrents.
Viennent ensuite les résultats avec l’intégration d’une attestation des performances.
Les concurrents préparant une certification professionnelle permettant l’encadrement des activités équestres contre rémunération dans les conditions prévues par l’article L. 212-1 du Code du sport peuvent solliciter une attestation de performance afin d’attester de leurs résultats sportifs.
Lorsque les performances sportives permettent d’obtenir une dispense ou une équivalence prévue par le règlement de la certification professionnelle préparée, une attestation de performance est délivrée par le Directeur Technique National.
Pour l’établissement de ces attestations, un classement correspond à un classement obtenu avec prix dans les conditions prévues par l’article 5.11 du règlement général des compétitions soit, dans le premier quart des partants pour les disciplines du CSO et de la Voltige et dans le premier tiers pour les autres disciplines.
Sur la question de la domiciliation sportive, plusieurs modifications ont été opérés.
A titre d’exemple, les cavaliers licenciés auprès d’une association de cavaliers indépendants, l’adresse du domicile du cavalier est prise en compte.
Sur l’acceptation des risques en compétition, il est précisé que lorsqu’un concurrent a pris le départ, c’est qu’il a reconnu et accepté les conditions d’organisation du concours, de l’épreuve, de l’état du terrain et qu’il se considère, lui et son poney/cheval, apte à y participer.
Côté tenue, le président du jury peut autoriser le cavalier à adapter sa tenue en fonction de la météo.
Plus spécifiquement au sujet des aides artificielles, il est indiqué que les éperons de plus de 2 cm sont interdits dans toutes les épreuves Poney et Club Poney et que les éperons de plus de 4 cm sont interdits dans toutes les autres épreuves.
L’utilisation de la cravache a été remontée dans la première partie relative à la lutte contre les atteintes au bien-être des poneys/chevaux, comme cela a été abordée en début de cet article.
Côté harnachement, tout dispositif reliant les deux étriers et passant sous le ventre du poney/cheval est uniquement autorisé en Horse-Ball.
Le rembourrage intérieur de la muserolle doit être continu, sans interruption au niveau de l’os nasal.
Les mors ne doivent pas être modifiés.
Par ailleurs, la notion de propriétaire d’un poney/cheval est précisée en cas de copropriété.
A compter du 1er septembre 2025, le blocage aux engagements d’un poney/cheval peut être effectué sur la demande du ou des propriétaires titulaires d’au moins les deux tiers des droits, au lieu que la demande de blocage aux engagements émane seulement d’un seul des copropriétaires.
Enfin, les dispositions de la Fédération Française d’Equitation pour la compétition internationale sont complétées comme suit :
En cas de forfait, le cavalier doit l’enregistrer via son compte engageur et immédiatement informer l’organisateur.
Toute situation susceptible de constituer un conflit d’intérêt lors de la sélection d’un couple, doit être communiquée à la Fédération Française d’Equitation et à la Direction Technique Nationale, afin que des mesures spécifiques soient prises pour garantir l’intégrité du processus de sélection.
Lorsqu’un cavalier sénior est qualifié pour un championnat de France, il ne peut pas être sélectionné pour une compétition internationale aux mêmes dates.
A cette fin, la validation du calendrier dépend maintenant du paramètre suivant :
Un concours international ne peut être programmé pendant un championnat de France de la même discipline, division et catégorie d’âge, à l’exception des concours supports de ces deux labels, championnat de France et international.
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Pour les dispositions spécifiques au Concours de Saut d’Obstacle, le système de points est élargi.
Non seulement les cavaliers classés dans le premier quart gagnent des points, mais également tous ceux qui se classent dans le troisième quart de l’épreuve. Cela permet de récompenser un plus grand nombre de participants, favorisant la participation et la motivation.
A l’échauffement, une barre de réglage peut être placée devant un obstacle vertical, mais sa position est strictement encadrée : la hauteur maximale est de 1,30 mètres et la distance minimale est de 2,50 mètres devant l’obstacle.
Son utilisation est possible également en réception derrière l’obstacle : à 2,50 mètres pour un saut au trot et à 3 mètres au minimum pour un saut au galop.
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Pour les dispositions spécifiques au Dressage, un double système de classement est mis en place.
Un Championnat Cycle Classique est réservé aux chevaux affiliés à la SHF.
Un Critérium est ouvert à tous les chevaux, y compris ceux qui ne sont pas affiliés à la SHF.
Le classement se base uniquement sur la performance sportive.
Ce double classement vise à encourager la participation de chevaux non-SHF tout en maintenant un Championnat élite pour l’élevage français.
Concernant les règles sur l’embouchure, la taille minimale des mors pour les chevaux de 4 ans est désormais fixée à 14 mm et à 12 mm pour les poneys, et ce, dans une démarche de bien-être animal.
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Pour les dispositions spécifiques au Concours Complet d’Equitation, la sécurité du cheval et du cavalier est renforcée.
Ainsi, les fiches de sécurité à déclenchement automatique sont désormais obligatoires sur les obstacles larges.
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Pour les dispositions spécifiques au Horse-Ball, la déclaration de la composition des équipes est désormais obligatoire à l’issue de chaque visite vétérinaire.
Si une équipe identifiée comme « Féminine » s’engage dans une épreuve Amateur Élite, elle perd son statut et son identité « Féminine » pour cette compétition.
Une amende équivalente au montant de l’engagement est désormais appliquée pour tout forfait d’une équipe, sauf en cas de force majeure justifié par un certificat médical ou vétérinaire.
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Pour les dispositions spécifiques à l’Equitation de Travail et de Tradition, la liste des mors Camargue autorisés dans les épreuves Club et Amateur est précisée, notamment en définissant leurs caractéristiques techniques.